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Les dangers des désodorisants sur la santé et l’environnement

  • nettoyage à domicile
  • 7 juil.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 11 juil.

Un "pschitt" dans les toilettes, une bougie parfumée qui crépite dans le salon, un diffuseur électrique branché en permanence... Nous avons tous nos petites habitudes pour que notre intérieur sente "bon" et pour masquer les odeurs du quotidien. Poussés par un marketing omniprésent qui associe des parfums puissants à une idée de propreté et de bien-être, nous utilisons ces désodorisants et autres parfums d'ambiance avec la conviction d'améliorer notre environnement.


Et si nous faisions exactement l'inverse ? Si, en cherchant à parfumer notre maison, nous étions en train de saturer l'air que nous respirons de polluants invisibles et potentiellement dangereux ?


Cet article lève le voile sur la face cachée des désodorisants industriels. Il est temps de comprendre ce qu'ils contiennent réellement, quels sont leurs impacts sur notre santé et sur la planète, et surtout, de redécouvrir des solutions saines et naturelles pour un intérieur qui sent véritablement le propre.


Le grand malentendu : masquer une odeur n'est pas assainir l'air


La première chose à comprendre est que la grande majorité des désodorisants du commerce ne "nettoient" pas l'air et ne "détruisent" pas les mauvaises odeurs. Leur stratégie repose sur deux principes beaucoup moins avouables :

  1. Le masquage : Ils saturent l'air d'un parfum de synthèse si puissant qu'il couvre simplement la mauvaise odeur. L'odeur de départ est toujours là, mais notre cerveau, submergé par la nouvelle senteur, la perçoit moins.

  2. L'anesthésie olfactive : Certains produits contiennent des agents chimiques qui agissent comme des anesthésiants pour nos récepteurs olfactifs, nous rendant temporairement moins capables de sentir les mauvaises odeurs.

Dans les deux cas, la source du problème n'est pas traitée, et pire encore, des dizaines de nouvelles molécules chimiques sont ajoutées à l'air de notre maison, contribuant à la pollution de l'air intérieur, souvent bien plus élevée que celle de l'extérieur.


Que respirons-nous vraiment ? Le cocktail chimique des parfums d'intérieur


Derrière une appellation poétique comme "Brise marine" ou "Forêt enchantée" se cache une formule chimique complexe et opaque.


Les COV (Composés Organiques Volatils) : l'ennemi invisible


C'est le danger principal. La plupart des parfums utilisés sont des parfums de synthèse qui, une fois pulvérisés ou diffusés, s'évaporent et se transforment en Composés Organiques Volatils (COV). Parmi les COV fréquemment retrouvés dans les désodorisants, on trouve des substances tristement célèbres comme le benzène, le formaldéhyde (classé cancérigène avéré par l'OMS), le toluène ou le limonène (qui, bien que naturel, peut devenir irritant en réagissant avec l'ozone de l'air). L'inhalation de ces COV est associée à des maux de tête, des nausées, des irritations des yeux, du nez et de la gorge, et à une aggravation des symptômes d'asthme.


Les phtalates et les muscs de synthèse : les perturbateurs endocriniens


Pour que le parfum dure des heures, les industriels utilisent des fixateurs comme les phtalates. Comme nous l'avons vu, ces composés sont de puissants perturbateurs endocriniens suspectés d'affecter notre système hormonal. Les muscs de synthèse, utilisés pour des notes "chaleureuses", posent les mêmes problèmes et sont en plus très peu biodégradables, s'accumulant dans l'environnement et la chaîne alimentaire.


Les gaz propulseurs des aérosols : des particules fines en prime


Les désodorisants en bombe aérosol utilisent des gaz propulseurs (comme le butane ou le propane) pour expulser le produit. Ce mode de diffusion projette dans l'air de très fines gouttelettes qui peuvent être inhalées profondément dans les poumons, transportant avec elles tout le cocktail chimique.


Quelles sont les alternatives saines pour un intérieur qui sent bon ?


La bonne nouvelle, c'est qu'il est très facile de se passer de ces produits. La clé est de changer de philosophie : au lieu de masquer, on traite la cause et on parfume naturellement.


Le geste n°1, le plus simple et le plus efficace : l'aération


Cela semble une évidence, mais c'est le geste le plus sain qui soit. Ouvrir grand les fenêtres pendant 10 à 15 minutes, deux fois par jour, même en hiver, est la meilleure façon de renouveler l'air, d'évacuer les polluants intérieurs et de chasser les mauvaises odeurs. C'est gratuit, efficace et sans aucun danger.


Pour neutraliser les odeurs : le bicarbonate et le vinaigre à la rescousse


Une mauvaise odeur persistante vient de la litière du chat, de la poubelle, du frigo ?

  • Placez une coupelle de bicarbonate de soude à proximité. Il est un excellent absorbeur d'odeurs.

  • Faites bouillir un peu de vinaigre blanc dans une casserole pour neutraliser les odeurs de cuisine tenaces (friture, poisson...). L'odeur de vinaigre se dissipe très vite en emportant les autres.

  • Nettoyez la source de l'odeur ! Un fond de poubelle nettoyé au vinaigre, et le problème est réglé à la base.


Pour parfumer subtilement et naturellement


Si vous souhaitez une ambiance parfumée, les solutions saines ne manquent pas :

  • La diffusion d'huiles essentielles : Utilisez un diffuseur électrique (à nébulisation, à ultrasons...) avec quelques gouttes d'huiles essentielles pures et de haute qualité (citron, lavande, eucalyptus...). C'est une solution puissante, à utiliser avec modération et en s'assurant de l'absence de contre-indications (femmes enceintes, bébés, animaux).

  • Les pots-pourris maison : Faites sécher des peaux d'agrumes (orange, citron), des bâtons de cannelle, des clous de girofle, des fleurs de lavande...

  • La "potion" à frémir : Dans une petite casserole d'eau, faites frémir à feu très doux des tranches d'orange, un bâton de cannelle et quelques étoiles de badiane. Votre maison embaumera délicieusement.

  • Le geste plaisir : Faites un gâteau, préparez du café... Les odeurs les plus agréables sont souvent les plus naturelles.


Conclusion : choisir de respirer un air vraiment pur


La quête d'un intérieur agréable ne devrait jamais se faire au détriment de notre santé. En prenant conscience des dangers cachés dans les désodorisants industriels, nous pouvons faire des choix plus éclairés. La véritable propreté n'est pas une odeur de "pin des Landes" synthétique, mais l'absence d'odeurs désagréables et de polluants chimiques. En revenant à des gestes simples comme l'aération et à des solutions naturelles, nous nous réapproprions notre environnement et nous nous offrons, à nous et à notre famille, le plus beau des cadeaux : un air intérieur vraiment pur.

 
 
 

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